Infiltrométrie

Publié le par Yanart

L'achèvement de l'isolation est le moment opportun pour tester l'étanchéité de la maison. On l'a donc remplie d'eau jusqu'à ce qu'elle ressorte par la cheminée, et on a mesuré le temps qu'elle mettait à se vider !!!

Bon effectivement, le protocole du test organisée par notre maître d'oeuvre n'était pas tout à fait celui là. En fait d'étanchéité, c'est plutôt celle à l'air qui nous intéresse. Jeudi dernier a donc eu lieu un premier test d'infiltrométrie ou "blower door" pour les anglophiles...


Voila donc la porte en question. Celle-ci est étanche et dispose d'un ventilateur piloté par un ordinateur aidé par différents capteurs, notamment de pression. Le principe du test consiste ensuite à fermer toutes les ouvertures de la maison, et à évacuer ou injecter de l'air par l'intermédiaire du ventilateur pour créer une dépression ou surpression dans l'habitat. Le ventilateur maintient par la suite une différence de pression déterminée, et le débit d'air nécessaire pour conserver cette différence correspond à la somme des fuites de l'enveloppe de la maison.

Comme la différence de pression est en fait relativement faible (50 Pa pour le standard européen et 4 Pa pour la RT2005) il est important d'avoir une pression extérieure stable, ce qui n'était pas trop le cas jeudi dernier en raison d'un léger vent d'ouest. Mais de toute façon, le but de cette manipulation n'était pas de déterminer précisément les coefficients normalisés de perméabilité, mais plutôt de mettre en évidence les fuites, avant qu'il soit trop tard pour y remédier. Pour la note finale, il faudra faire un nouveau test à la livraison de la maison, après l'installation de l'électricité, de la plomberie, de la VMC, de la hotte et du poêle...

Avant de démarrer le test, il a fallu trouver une solution temporaire aux problèmes qu'on savait non traités, comme les fuites d'air au niveau de la plaque ventilée permettant au Poujoulat de traverser le plafond entre le 1er étage et les combles non-isolés. Voila (ci-dessous) à gauche le problème, et à droite la solution probable...


































Pour détecter les fuites, comme la maison était ici en dépression, 2 méthodes ont été utilisées:
  • La première, avec une petite poire diffusant un petit peu de fumée aux endroits où l'on suspecte des problèmes à l'intérieur de l'habitat. On observe alors le comportement des volutes de fumée dont le mouvement est perturbé, le cas échéant, par les entrées d'air.
  • La deuxième méthode, en diffusant de la fumée plus largement à l'extérieure de la maison, et en notant alors les passages empruntés par celle-ci pour entrer dans l'habitation.


Le résultat est assez étonnant: Le moindre petit trou dans le freine vapeur, même avec 15 cm de ouate de cellulose derrière, est détectable. Et le plus impressionnant se situe sans doute à la liaisons des mur avec la dalle en béton: Le freine vapeur scotché au sol est gonflé par l'air venu de l'extérieur:


Au final, et même si cette valeur n'est pas tout à fait significative, le résultat obtenu ici est de 0,46 m3/(h.m²) suivant le mesure RT 2005 à 4 Pa, alors que la limite maximum Effinergi est de 0,6. Donc plutôt pas mal. Il reste à voir ce que ça donnera après la correction des problèmes mis en évidence ici, mais avec l'ajout de la VMC, hotte, poêle, plomberie, électricité...

Pour finir, voici l'article dans Ouest France auquel notre maître d'oeuvre a eu droit à la suite de ce test...



Publié dans Étanchéité

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